La Poudrerie

 


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Historique de la Poudrerie de Saint-Chamas
Rue Auguste Fabre
(1690-1974)

Entrée de la Poudrerie


Collection Jacques Lemaire.

L'embouchure de la Touloubre.
Tableau de Maurice Berle.
Collection privée.

Golfe de la Poudrerie.
Photo : Jacques Lemaire.

Anse de la Poudrerie.
Flamants roses au lever du jour.
Photo : Jacques Lemaire.

Saint-Chamas.
Couple de cygnes tuberculés au soleil couchant.
Photo : Jacques Lemaire.

Port du Passet (Berre).
Cygnes tuberculés, goélands, mouettes rieuses.
Photo : Jacques Lemaire.

Miramas village.
Foulques.
Photo : Jacques Lemaire.

Photos : Jacques Lemaire.


Photo du docteur Sanguin (Photographies de Joseph Sanguin 1860/1903).
(Amis du Vieux Saint-Chamas, édition de février 1995).

Transport de la poudre

     " Il est des lieux chargés d'histoire, des sites qui portent la mémoire de tout un village."

     Dans le paysage de Saint-Chamas, la Poudrerie Nationale semblait être éternelle. Des 2 hectares et demi de ses débuts, elle atteignit 135 hectares, pour la plupart gagnés sur les eaux par endiguements successifs.

     Après 300 ans d'existence, ses portes se sont fermées et chaque famille a perpétué depuis, son épopée faite de souffrances et de bons souvenirs.

     Les installations furent démontées et éparpillées vers d'autres sites de production laissant la nature reprendre ses droits. C'est elle qui s'offre à nos regards, c'est elle qui libère la mémoire des lieux dans un spectacle sauvage d'une vie qui ne s'est pas arrêtée.

     Aujourd'hui si le souvenir de l'activité humaine reste figé dans des vitrines commémoratives, l'oeuvre de la nature apparaît comme la véritable éternité.

"Il est des lieux chargés d'histoire qui ne meurent jamais."

 Fronton de la Poudrerie (conservé au Musée)

Création de la Poudrerie

    Par acte du 20 mars 1690, la surverse des eaux du canal des Moulins (actuellement canal de la Poudrerie) fut vendue au Roi... pour s'en servir au travail du martinet à poudre que Sa Majesté fait construire audit lieu de Saint-Chamas...

  Telle est la seule indication que l'on possède sur l'origine de la Poudrerie.

     En outre, depuis sa création jusqu'au XIXème siècle, aucun document relatif à l'existence de la Poudrerie n'existe dans les archives.
C'est au moulin de l'Abba qu'en 1670 les eaux réunies du canal de Crapponne et de la Touloubre furent dérivées pour venir actionner à Saint-Chamas les roues de divers moulins à blé.

     Le canal a été commencé en 1672 et a fonctionné en 1683.

* Distance de la commune de Cornillon à la grande vanne : 850 mètres, pente :  0,007p/m.
* Longueur du canal depuis la grande vanne jusqu'au bassin de partage avec le moulin à blé dans l'intérieur de la Poudrerie : 3680 mètres.
* Largeur du canal y compris les berges d'après les titres d'achat du terrain : 18 pans (dont 10 pour le canal et 8 pour les berges) soit 4,50 mètres.

     Ce n'est qu'en 1823 que l'État devient propriétaire de la totalité des eaux de la Touloubre, et le canal changea de nom (canal de la Poudrerie au lieu de canal des Moulins).

Historique de sa création

    Pendant que le canal se construisait, le long de la rivière de l'Huveaune, de nombreux martinets à poudre s'échelonnaient sur le territoire d'Aubagne et tous étaient employés à la fabrication de la poudre noire dont les Armées du Roi, terrestres ou navales, faisaient alors une grande consommation.
Or, les eaux de l'Huveaune n'étaient pas très abondantes, et, lorsque les paysans du terroir arrosaient leurs champs, c'était au préjudice des martinets dont le fonctionnement se trouvait interrompu.

     Sur les instances de Monsieur DE ROUVRE, Intendant de la Marine, le lieutenant général, comte de GRIGNAN avait pris une ordonnance qui, en fait, interdisait aux Aubagnais l'usage des eaux d'arrosage pendant toute la semaine et n'en autorisait l'emploi que dans la journée du dimanche, au désespoir des intéressés qui ne pouvaient plus user de cette eau si nécessaire aux cultures.

     Aussi, Monsieur J.A. DEYDIER, grand propriétaire et consul (Maire) d'Aubagne, fort de l'appui de ses administrés, alla voir le lieutenant général et plaida-t-il auprès de lui, avec celle de ses concitoyens, sa propre cause. Le lieutenant général reconnut la valeur des arguments qui lui étaient présentés ; mais il ne pouvait modifier son ordonnance sans en avoir référé à Monsieur DE ROUVRE. Il ne put rien obtenir de ce dernier dont les besoins en poudre devenaient de plus en plus importants. Tenace, Monsieur DEYDIER faisait souvent le voyage de Toulon pour se renseigner auprès de ce Monsieur DE ROUVRE sur la date à laquelle l'eau serait aux Aubagnais.

     Or, un jour où il avait dû être plus pressant, Monsieur DE ROUVRE, excédé, lui demanda à brûle pourpoint de lui indiquer un moyen pour avoir plus d'eau à la rivière ou bien de lui trouver quelque endroit où il y eut une plus grande quantité d'eau, d'accès facile, où l'on pourrait transférer les martinets afin qu'ils n'incommodassent plus personne.

     Comme il ne fallait pas songer à augmenter le débit de l'Huveaune, restait à trouver un endroit où transférer les martinets.

Monsieur DEYDIER connaissait bien la Provence et il usa de ses moyens pour prouver qu'il existait à Saint-Chamas un emplacement des plus propices, que l'on pourrait y aller par mer pour faire tous les transports nécessaires, qu'il y passait un canal où il y avait beaucoup plus d'eau que dans celui d'Aubagne, eau qui se jetait dans l'Étang de Berre, qu'on pourrait construire également des moulins à blé pour faire les farines du Roi. Les martinets seraient édifiés au bord de l'Étang et n'incommoderaient personne ; les eaux étant calmes, les embarquements seraient faciles.

     Monsieur l'intendant DE ROUVRE fit visiter les lieux ; il lui fut confirmé que les dires de Monsieur DEYDIER étaient exacts. Des propositions de transfert furent faites à Versailles, le projet fut exécuté et c'est ainsi que fut crée la

 POUDRERIE DE SAINT-CHAMAS.

Après un recrutement massif de plus de 500 personnes en 1950, elle voit son activité décroître et ferme définitivement ses portes en 1974, provoquant ainsi le déclin de notre commune.

Au cours de sa longue existence, de très nombreux ouvriers poudriers ont payé de leur vie un très lourd tribu à Celle qui les fît vivre.
Pour mémoire rappelons, entre plusieurs autres, la terrible explosion du 16 novembre 1936 qui fît 53 morts et plus de 200 blessés.

Une avenue du village (avenue des 53), commémore cette explosion.

AGOSTINI Etienne
amen marcel
astier françois
aurigo marius
bellon charles
benoît henri
bizot marcel
bonfillon germain
bourillon marius

brouillet paul
castinel gaston
chiron louis
christian benjamin
clement antonin
clement lucien
dumont michel
esteffe andre
estienne jean
eymeric jean

eymeric paul
felix ernest
gautier henri
germain roger
giammattei françois
gleize martial
julien théodore
larroque jean
legouverneur léon
lescoutre adolphe

lieuron paul
magalon alfred
marequeste marius
martin alphonse
miolland victorin
mitifiot edmond
moutet denis
moisan joseph
polge emmanuel
ponton albert

roux antonin
rabinel henri
raoux gaston
renazeaud georges
ricard françois
rostaing gaston
roux joséphin
sannesi palermo
sarragossa lucien
saulier antoine

tessier pierre
tessier albert
vesco célestin
wichard paul

Photos prisent après les explosions.

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Parc de la Poudrerie