Histoire des Fiélois (Lei fieloua) |
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Texte extrait du livre de Paul
Lafran. |
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"Lei fieloua" est une des fêtes les plus populaires. Elle fait partie du cycle de Carnaval. Chantée en provençal, elle remonte probablement au Moyen-Age. Ils sont chantés dans de
nombreuses localités de la Provence. A Aix, c'est une danse exécutée
par une soixantaine de filles et de garçons sous la conduite d'un
meneur de jeux. Lei fieloua est une fête à
deux objectifs : fête des fileuses (li fieloua), fête du retour des
beaux jours : la candeloi (la chandelle), la lumière, qui éclaire le
chemin, retour du soleil après la longue nuit hivernale).
A l'origine, "li
fieloua" est une danse mauresque qui est très en vogue autour de
la Méditerranée. Elle faisait partie des fêtes du retour de la nature
à la vie après la longue saison de mort hivernale. Ces fêtes
remontent à la plus haute antiquité et sont restées païennes malgré
les persécutions et les interdits religieux. Les réjouissances
carnavalesques descendent directement des réjouissances antiques. Seuls
les hommes y participent. C'est d'ailleurs une tradition qui remonte au
Moyen-Age. Il ne faut pas oublier que la suprématie de l'homme sur la
femme est une règle incontestable que le christianisme lui-même n'a
pas envisagé de contester. Les officiants du culte sont tous masculins
bien que nombre de saintes soient honorées et que le culte de la Vierge
Marie ait une place primordiale. Pas de femmes dans le défilé des fieloua, alors que le titre même de la fête devrait inciter à penser que seules les femmes devraient y participer, car combien d'hommes filent la laine ? Le
fieloua, quenouille géante constituée par une canne de Provence
robuste, mesure environ 1,50 m de long. Le plus difficile est la
confection de la lanterne dans la partie supérieure de la canne. Tous les chanteurs sont des hommes, pas des travestis. Ils sont vêtus d'un pantalon blanc, d'une chemise blanche, d'une ceinture rouge en étoffe ("la taïolo") et d'une cravate rouge. Sur la tête un bonnet rouge à pointe terminée par un grelot. Aux pieds, des pantoufles blanches avec grelots également. Ces grelots ("li cascaveù") sont parfois aussi cousus aux manches de la chemise. Ils tintent pendant le défilé. Le centre de
l'action c'est Arlequin qui ouvre la marche ; comme tous il a le visage
enfariné. Pour plus de détails, je
vous invite à lire l'ouvrage de Monsieur Paul Lafran, cité en haut de
cette page. |