Origine du village |
Saint-Chamas,
bourgade de 6661 habitants au dernier recensement de 1999, est un
petit village d'une superficie de 2671 ha dont le point culminant
est la colline dite "Le Verdon", dans le site des
Creusets, son altitude est de 121 m. Situé sur les rives
nord-est de l'Étang de Berre, à 50 km de Marseille, 40 km
d'Arles, 40 km d'Aix-en-Provence, 15 km de Salon-de-Provence, 15
km d'Istres et à 8 km de Miramas. doit son nom à Sanctus
Amantius (Saint Amans), évêque de Rodez.
Au VII ème siècle, une chapelle entourée de
fortifications fut édifiée sur la colline du Baou,
donnant ainsi naissance à notre cité.
Le
plus ancien document concernant le nom de Sanctus Amantius,
est daté du 1er mars 969. C'est un échange passé entre Boson,
comte de Provence, et Ithier, archevêque
d'Arles. Celui-ci acquiert, par cet acte, le castrum en
ruine de Sanctum Amantum. C'est l'acte de
naissance de notre village. Par déformation orale au cours des siècles,
à travers l'ancien provençal et l'ancien français Sanctus
Amantius (Saint Amans) deviendra Saint-Chamas.
Village
partagé en deux parties par la colline du Baou,
qui est d'un intérêt exceptionnel pour le touriste et pour
l'amateur de curiosités scientifiques. Fait de safre bleu et de
calcaire coquiller, elle donne ainsi naissance aux deux principaux
quartiers, le Pertuis et le Delà.
Peu de villages provençaux peuvent se vanter de bénéficier
d'une situation géographique et topographique d'une telle
originalité.
Des hauteurs du Baou, une vue magnifique s'offre à vous.
D'un côté sur l'Étang de Berre et de l'autre sur la
campagne et les pinèdes.
Il n'y a pas si longtemps encore, on disait :"J'habite au Pertuis..." , ou, "Je suis du Delà...".
De grands peintres ne s'y sont pas trompés : René Seyssaud , Maurice Berle ou encore Jean Ordonneaud ont aimé et immortalisé notre village. Des sculpteurs, (René Rovellotti) et photographes, (Maurice Rovellotti), perpétuent actuellement la tradition et exposent régulièrement à l'Office de Tourisme.
Le blason actuel du village : Il représente le pont Flavien, pont romain bi-millénaire, sur fond rouge, surmonté de trois portes symbolisant le château médiéval ; l'étang, avec les poissons, sur fond bleu, symbolisant la pêche.
Le blason
ancien : Il représentait, jusqu'au XIXème siècle, le saint patron de
la paroisse,
l'évêque de Rodez, saint Amans, coiffé de la mitre et
tenant la crosse dans sa main gauche.
Au début du XXème siècle, le maire de l'époque, Marius Sarnègue, franc-maçon et anticlérical, changea les armoiries de la ville.
La médaille du village : Elle symbolise les principaux monuments et lieux de notre village.
D'après
Francine Aubert, auteur d'un magnifique ouvrage :
(Saint-Chamas-en-Provence/ Histoire de nos rues et quartiers).
www.saint-chamas.fr.fm
Saviez-vous que Saint-Chamas s'est appelé Port-Chamas ?
Dans la délibération
du 6 pluviôse de l'an II, il est dit ceci :
"Plusieurs villes de la République ont déjà approuvé le
changement de leur nom, entre autres la ville de Saint-Malo, appelée
aujourd'hui Port-Malo.
Notre commune, qui est aussi un port de mer, doit suivre l'usage général
et prendre un nouveau nom relatif aux circonstances. Sur quoi, présent
et requérant, l'agent national, le conseil général a
unanimement délibéré qu'à compter de ce présent jour, cette
commune de Saint-Chamas prendra le nom de Port-Chamas."
Et ce jusqu'au 4 messidor de l'An IV.
Cette décision a été prise suite à la folie de déchristianisation de la Convention montagnarde.
-Le plus
ancien habitat connu se trouve au "Collet du Verdon",
qui est le point culminant du village avec 121 mètres d'altitude.
C'est un abri sous roche. Les "Périgordiens" ou
"Romanelliens", selon les auteurs, en étaient
les habitants ( paléolithique ). Leur outillage est exposé en partie, au musée du
Vieux Saint-Chamas.
-Le "Collet du Verdon" a été habité pendant
plus de dix mille ans sans discontinuer. Un oppidum a été
édifié par les Ligures, sans doute au premier âge du
fer. Quelques restes gallo-romains et wisigothiques attestent les
derniers peuplements. Les vestiges de ces diverses occupations
garnissent les vitrines du musée du Vieux Saint-Chamas.
- Au 1er siècle avant J.C. s'élevait sur le territoire de Saint-Chamas une ville de l'importance d'Arles. Le seul vestige encore visible en est le Pont Flavien qui marque l'entrée sud du village.
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-Au VIIIème
siècle avant J.-C., les Ligures s'installent dans notre région.
Ils formeront une organisation politique qui couvrira tout le sud
de la France de camps fortifiés (les oppidums). Avec eux apparaît
la métallurgie et le commerce international (Grecs,
Carthaginois...).
-Au Vème siècle avant J.-C., c'est l'invasion des Celtes.
Ils vont s'unir aux Ligures (Celto-Ligures) et vont
former une civilisation puissante. Les oppidums vont connaître
une progression exceptionnelle. Ces fortifications surprendront
les romains au moment de la conquête.
L'oppidum du "Collet du Verdon" a été entièrement
détruit.
-Du Vème au XVIème siècle, Sanctus-Amantius, Sanct-Chamas puis Saint-Chamas vit derrière ses hautes murailles, perché sur le Baou autour de son église et de son Saint Protecteur : Amantius. Douze siècles partagés entre la paix et la guerre, la prospérité (grâce au port) et la misère.
Fait historique : Le 14 novembre 1564, Saint-Chamas avait le privilège de recevoir la reine Catherine de Médicis, Régente, au cours du voyage qu'elle avait entrepris à travers tout le royaume, avec son fils Charles IX, roi de France. Venant de Martigues, le cortège passa la nuit dans le château médiéval avant de se rendre en Arles.
-Les seuls vestiges de cette époque sont la Porte du Fort et le Retable Sainte-Anne, visible dans l'Eglise actuelle.
-Alors qu'une paix durable s'installe, le XVIIème siècle commence à inaugurer une nouvelle politique de l'habitation. De belles demeures s'édifient aux Pénitents, au Pertuis et au Delà.
Le musée actuel est construit pour devenir, jusqu'en 1793, le premier Hôtel
de Ville. On plante à nouveau des oliviers et de la vigne. La
surverse des eaux du canal des moulins est vendue au roi Louis
XIV. C'est le point de départ de la construction de la Poudrerie,
qui va faire vivre plusieurs générations de Saint-Chamasséens.
A la fin du XVIIème siècle, le vieux village sur la
colline du Baou est entièrement abandonné. Il sert de
carrière de pierres pour la construction du port jusqu'alors
simple crique et de nouvelles maisons. Deux quartiers naissent
ainsi, un, côté port et un, côté mairie, reliés entre eux par
un tunnel obscur, humide et froid : "la Goule".
Décembre 1863
: la Goule s'écroule, ensevelissant Joseph
Trovero et son attelage. La municipalité coupe le Baou
et fait construire l'Aqueduc du Plan. A partir de ce
moment là, Saint-Chamas prend son visage actuel.
De nouvelles avenues sont alors ouvertes ou agrandies : boulevard
Pasteur, rue Gambetta, rue Voltaire.
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Saint-Chamas
est aujourd'hui un gros bourg qui essaie de se moderniser (port de
Plaisance, nouveaux quartiers).
Fier de ses vestiges dont le Pont Flavien reste le plus
illustre, il a su conserver tout le cachet des villages provençaux,
cité bien vivante, animée par de nombreuses associations
sportives, culturelles ou philanthropiques.
La Maison des Associations verra le jour à la rentrée 2002, et un Théâtre de verdure est en cours de réalisation dans le cadre de l'ancienne Poudrerie.
Le site des Creusets (230 ha), racheté à l'EDF par la commune, constitue aujourd'hui "un poumon vert". Il est ouvert au public tous les mercredis après-midi et les deuxièmes et derniers dimanches de chaque mois.
Aujourd'hui la commune voit son activité reprendre :
-
Conserverie Marius Bernard, "L' Usine qui sent
bon" avec ses spécialités provençales.
- Établissement Mariton, usine de stores et moustiquaires.
- Établissement Deshons et fils, hydraulique.
- Établissement Barneoud, chaudronnerie générale.
- SAMT, armatures béton armé.
- L'usine hydroélectrique EDF
(Pour ne citer que les plus importantes)
Vrai village provençal et pittoresque où il fait bon vivre.
Source : Office de Tourisme. Tel : 04 90 50 90 54