René Seyssaud |
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Reproduction avec l'indulgence que j'espère pour un site amateur qui ne veut que faire connaître l'artiste. Merci. (Il est difficile de présenter un peintre avec uniquement une simple biographie). Biographie. (Yvonne-Silvestre Seyssaud) Texte reproduit avec l'accord du Musée Municipal Paul Lafran de Saint-Chamas. -René Seyssaud, de famille vauclusienne, est né à Marseille le 16 juin 1867. Il est mort à Saint-Chamas le 24 septembre 1952. -Seyssaud dès le plus jeune âge entre à l'École des Beaux-Arts. -Adolescent, il fréquente des écrivains et des artistes. Il fait partie du "Groupe des Jeunes" et collabore à leur revue où s'essaient Jean Lombard, Joachim Gasquet, Jean Lorrain. Paul Guigou, conservateur du musée Longchamps et André Gouirand, directeur du Conservatoire seront ses amis, de même que des peintres venus de Paris, tous férus d'impressionnisme. -Seyssaud à dix-huit ans perd son père, qui était avocat à Marseille, et se fixe chez ses grands-parents à Avignon où il poursuit ses études à l'École des Beaux-Arts. Il se lie avec le professeur Grivolas, les félibres Aubanel, Mistral, F. Gras. Auprès d'eux il écrit des vers provençaux. Mais sa peinture surtout émeut l'opinion. Il faut toute l'autorité de Grivolas pour qu'on en accepte les audaces. Il venait de préfacer le fauvisme. -En 1892, Seyssaud fait un envoi aux Indépendants ainsi qu'au Champs de Mars. Il exposera dès sa fondation au Salon d'Automne. -Plus que jamais sa passion est de peindre. C'est à Villes-sur-Auzon, petit pays au pied du Ventoux où se trouvent les propriétés familiales, que Seyssaud pourra travailler le plus librement, s'installant seul dans l'une ou l'autre de ses fermes. -Il vit là, très modestement, quand un commerçant de Marseille, François Honnorat, se propose comme manager. Aussitôt à l'aise Seyssaud se manifestera largement à Paris dans des expositions particulières. -La première a lieu chez le Parc de Bouteville en 1897, la seconde en 1899, chez Vollard. Il obtient tout le succès qu'il espérait. Son art soulève les plus vives réactions dans la presse. Car, il apporte, comme l'écrit un critique de l'époque "Une note entièrement nouvelle". Ce sont là, dit un autre, en parlant de ses toiles, des choses spontanées qui ne doivent rien à personne et par conséquent devront être appréciées de ceux qui aiment la vaillance, la candeur énergique d'un homme qui n'a pas eut de maître et ne veut pas avoir de patron". -Vollard propose à Seyssaud un contrat, mais celui-ci par fidélité envers son associé et ami refuse. -En 1899, Seyssaud épouse une petite paysanne de 15 ans, fille de son fermier à Villes. Intelligente et sensible, elle s'affinera vite au contact de son mari et deviendra la compagne admirative et dévouée dont Seyssaud exigera la présence incessante. -A Saint-Chamas où il a remarqué de belles lignes sur l'étang de Berre, le peintre décide un jour de s'installer et fait construire un bel atelier flanqué d'une maisonnette. -Depuis 1901, chaque année il expose chez Bernheim Jeune. Celui-ci, comme Vollard lui offre de prendre en main ses intérêts. Seyssaud préfère encore rejeter cette association, si riche qu'elle puisse être de conséquences. -Après 1911, Seyssaud cesse d'exposer chez Bernheim pour choisir Rosemberg (1914), Druet (1924), 1927), Printz (1929), Georges Petit (1930), Javal et Boudeaix (1933), Printz (1933). -Il a exposé à Marseille en 1905, 1907, 1920, 1921, 1922, 1928, 1947, 1949. -A Avignon, à Aix-en-Provence, à Tunis, etc... -En Amérique en 1947. -Seyssaud participe aux expositions officielles de Berlin (1903), Amsterdam (1912), Barcelone (1917, 1929), New-York (1929), Wiesbaden (1921), Gand (1922), Stockolm (1923), Genève (1923,1942), Turin (1951), Exposition Coloniale de Marseille (1922), Internationale de Paris (1937), Préfecture de Marseille (1949), Biennale de Menton (1951), Musée Cantini (1954), Zurich (1955), Musée Galliera (1956), Oxford, Londres, Edimbourg (1957), Aix-en-Provence, Festival (1957). -Il a eu des achats de l'État pour le Luxembourg (1903, 1904, 1921, 1927, 1929, 1930). Pour les Musées de Marseille (1908, 1919), de Lyon (1924), d'Avignon (1920), Préfecture des Bouches-du-Rhône (1933), Mairie de Saint-Chamas (1909), Musée National d'Art Moderne (1957). -Il est représenté au Petit Palais, au Musée d'Art Moderne, au Musée Léon Dierx (Ille de la Réunion), à Moscou. Également à Dijon, Nîmes, Aix-en-Provence, Arles, Grenoble, Montpellier, Albi, etc... Il a eu diverses médailles et récompenses. Entre autres, la Médaille d'Or de l'Exposition Internationale de 1937 à Paris, celle de la ville de Marseille en 1947. Le Grand Prix des provinces françaises en 1951, à la Biennale de Menton. Seyssaud était officier de la Légion d'Honneur depuis 1947. Parmi les manifestations posthumes, rétrospectives au Musée Calvet (1953), Musée Cantini (1954), Salon d'Automne, Château d'Arbon en Suisse (1955), Musée Galliera. -Ses toiles figurent parmi les collections de Gustave Geffroy, Frantz Jourdain, Vollard, Georges Feydeau, Sacha Guitry, Armand Dayot, Lucien Poincaré, Maurice Sarraut, Albert Sarraut, Paulhan, Bernheim, Estaunié, Descaves, Morsolf, Fernand Bouisson, Drouant, André Marie, le marquis de Biron, la princesse de la Tour d'Auvergne, de Wagram, etc... -Divers livres commentent l'œuvre de Seyssaud : -L'Esthétique du Paysage,
par Frédéric Paulhan. La peinture au XXème siècle, par Raymond
Escholier. Histoire de la peinture française, par André Fontainas. Les
indépendants, par Coquiot. -De nombreuses revues ont fait l'éloge du peintre : Le Feu, La Vie, La Revue Moderne, l'Art et les Artistes, La renaissance, Le Bulletin Artistique, la Revue des Deux Mondes, l'Illustration, La Revue Mondiale, Les Cahiers du Sud, Connaissance des Arts, Prisme des Arts, L'Amateur d'Art, etc... -Après avoir perdu son associé marseillais, Seyssaud se lie pendant quelques années, autour de 1930, à un décorateur parisien qui le pousse à valoriser son oeuvre, mais le peintre vieillissant aime mieux reprendre sa liberté. Il se détache progressivement de Paris où il n'expose plus qu'aux salons annuels, Tuileries, Indépendants, salon d'Automne. Il n'en continue pas moins son oeuvre, l'esprit toujours tendu vers un nouvel effort. Des carnets de croquis encombrent ses poches. On le voit échapper à une conversation pour noter l'arabesque expressive du causeur. L'envie de peindre le prend imprévisiblement devant tel jeu de couleur. Aussitôt il se met au travail. -Il a vécu le plus souvent
à Saint-Chamas ou dans son vieux pays du Ventoux qui ne cesse de
l'attirer. Mais il fait de nombreux séjours au bord de la
Méditerranée. Une seule fois, en 1910, il essaye la Bretagne. Vers
1940 il se fixe dans le Lubéron puis les Alpilles, à Saint-Rémy. Et
enfin, de nouveau Saint-Chamas, où vers la fin de sa vie il rassemblait
encore ses forces pour ébaucher de grandes compositions. -Ce portrait ressemble à celui que traçait déjà en 1900, André Gouirand, le premier qui eut le mérite de découvrir Seyssaud et de s'y attacher : "Loin des coteries, ignorant souvent du jour et de l'heure, tout absorbé par l'âpre combat qu'il livre à la nature lumineuse et enchanteresse au milieu de laquelle il vit, il marche enthousiaste, l'œil ravi, la tête haute, alternativement ému, joyeux et triste, vers son grand idéal d'Art". -Aujourd'hui une société "Les Amis de Seyssaud" composée d'admirateurs fidèles et généreux ravive la flamme autour du grand artiste. Textes et Images sont la propriété de la mémoire collective de Saint-Chamas, et toute reproduction, partielle ou complète ne peut se faire sans l'accord du gestionnaire du site de Saint-Chamas ou celui du Conservateur du Musée Municipal Paul Lafran de Saint-Chamas. Tous droits réservés. |